INDICES CALCULES
Attribution de performance
: L'attribution de performance consiste en l'évaluation des aptitudes du
gérant de portefeuille sous le double aspect du market timing (cf.) et
de la sélection (cf.). L'indicateur alpha évalue son degré
d'aptitude à saisir les meilleures opportunités d'investissement
par delà sa stratégie à long terme, et toujours dans le respect
de ses liens contractuels.
Capital Asset Pricing
Model (CAPM) : Le Capital Asset Pricing Model (CAPM) est un modèle
d'équilibre des marchés développé à partir
de la théorie du portefeuille introduite à l'origine par Markowitz
en 1952, et ce sont William
Sharpe en 1964, John Linter en 1965 et Jan Mosin en 1967 qui en ont jeté
les bases.
Bien qu'idéaliste, ce modèle fournit d'utiles clés de lecture
de certains mécanismes du marché.
Son objectif principal est de définir le rendement d'un placement financier
en fonction de son risque non diversifiable, assimilé au seul risque de
marché (ou risque systématique).
Le coefficient ß (beta) mesure la sensibilité de chaque titre ou
portefeuille au risque systématique. On le détermine statistiquement
en rapportant la covariance entre le rendement du fonds et celui du marché
à la variance du rendement du rendement du portefeuille de marché.
L'équation du CAPM a donné lieu à plusieurs réécritures,
chacune ajoutant à Beta un nouvel indice pour affiner l'analyse. (cf..
Courbe de Jansen, Courbe de Treynor et Mazuy).
Cône de volatilité
: Représentation graphique du risque financier lié à un investissement
mobilier. Une ligne centrale montre le cours du montant de l'investissement dans
l'hypothèse d'une absence de risque, tandis que les deux autres courbes
dessinent le cône de volatilité à l'intérieur duquel
ce montant devrait osciller.
Courbe de Jansen
: Récusant l'hypothèse du CAPM (cf.) selon laquelle il n'existe
pas de risque non diversifiable autre que systématique, Jansen fait intervenir
dans l'équation le paramètre alpha, qui mesure la rémunération
moyenne d'un fonds aux risques non-systématiques, encore dits risques micro-économiques.
Du reste, Jansen l'a introduit en plus de b pour mesurer après-coup la
performance des fonds, et non plus pour décrire l'équilibre des
marchés comme le prévoyait le CAPM.
Courbe de Treynor et
Mazuy : Afin de mieux isoler les composantes qui déterminent la performance
d'un fonds en dehors de la part explicable par le marché, Treynor et Mazuy
(1966) ont réécrit l'équation du CAPM (cf.) en adoptant un
schéma de régression quadratique. Cette représentation permet
de décomposer la performance en deux parties de plus que la seule analyse
des b : une composante liée à l'aptitude du gérant à
choisir les titres présentant la meilleure combinaison de rendement et
de risque (stock picking ou selectivity), identifiée par le coefficient
alpha, et une composante liée à son habileté à prévoir
les mouvements du marché, c'est-à-dire à saisir la dynamique
des variables qui orientent les cours (market timing), identifiée par le
coefficient g (gamma).
Déviation standard
: Mesure de risque utilisée à l'origine par Markowitz (1952) pour
développer la Modern Portfolio Theory. Encore appelée écart
type, elle décrit la dispersion des rendements autour de leur valeur moyenne
en tenant compte des écarts aussi bien en sens positif qu'en sens négatif.
Downside Risk : Indicateur
qui prend exclusivement en compte les rendements indésirables. Il fournit
une mesure synthétique de la fréquence et de l'intensité
avec lesquelles un investissement a réalisé des performances inférieures
à un rendement seuil prédéterminé.
Frontière efficiente
: Héritée de la théorie du portefeuille de Markowitz (1952),
la frontière efficiente (encore dite frontière des portefeuilles
à variance minimum) est la représentation graphique des portefeuilles
caractérisée par la déviation standard la plus basse pour
un rendement attendu donné. Elle est calculée à partir du
jeu des données sur les rendements attendus, les variances et les covariances
des produits financiers considérés.
Indice de corrélation
: L'indice de corrélation d'un fonds avec le benchmark du marché
de référence est déterminé statistiquement en rapportant
la covariance entre le rendement du fonds et celui du benchmark au produit de
la déviation standard du rendement du fonds par la déviation standard
du rendement du benchmark de marché. Sa valeur, r (rho) peut être
comprise entre -1 et 1. Plus ce coefficient est bas, meilleur est le bénéfice
potentiel offert par la diversification. Dans le cas extrême d'une parfaite
corrélation négative, il est possible de constituer un portefeuille
parfaitement protégé du risque, dont la déviation standard
sera égale à zéro.
Indice de Sharpe
: Parmi les indicateurs de rendement modéré par le risque, c'est
le plus répandu au niveau international. Il est déterminé
par le rapport entre le rendement différentiel du fonds par rapport au
rendement d'un placement sans risque et la déviation standard des excess
returns eux-mêmes. L'indice de Sharpe
utilise des mesures de rendement et de risque non pas absolues mais relatives,
puisqu'elles sont exprimées par rapport au placement sans risque. Il convient
de préciser que sur un marché idéal, la volatilité
d'un placement sans risque est par définition égale à zéro,
tandis qu'elle n'est pas tout à fait nulle dans la réalité.
Mais si on la considère comme égale à zéro, la volatilité
des excess returns coïncide avec celle du fonds.
Indice de Sortino
: Comme l'indice de Sharpe,
l'indice de Sortino un indicateur de rendement modéré par le risque,
mais il se distingue de ce dernier en ce qu'il rapporte l'excess return moyen
du fonds au downside risk, toujours mesuré quant à lui par rapport
au placement sans risque.
Market Timing : Analyse
par quartiles du positionnement d'un fonds en fonction des différentes
tendances du marché (de l'ours, à la baisse, à la hausse
ou du taureau). La notion de quartile connaît deux interprétations.
Dans le premier cas, on entend par quartile un nombre de fonds équivalent
aux 25 % du total de la catégorie. Le premier quartile couvrira les 25
% de fonds ayant réalisé les meilleurs rendements, le quatrième
les plus mauvais. Mais l'analyse par quartiles peut aussi être menée
sur les rendements plutôt que sur les fonds. Dans ce cas, on entendra par
quartile un spectre de rendements équivalent aux 25 % de l'intervalle compris
entre le meilleur rendement réalisé et le moins bon.
Rating : Notation
exclusive de Benchmark & Style pour indiquer la capacité d'un fonds
de battre le benchmark de marché de façon récurrente, tout
en ayant un niveau de volatilité négative inférieur à
celui du marché lui-même. Les fonds sont classés en ordre
décroissant selon la valeur de l'indice et chacun se voit attribuer un
nombre de couronnes allant de 5 à 1 selon le schéma suivant :
- · 5 couronnes pour
les 10 % de fonds les meilleurs;
- · 4 couronnes pour
les 22,5 % suivants;
- · 3 pour les 35
% suivants;
- · 2 pour les 22,5
% suivants;
- · 1 pour les derniers
10 %.
Rendement : Variation
en pourcentage positif ou négatif enregistrée par la valeur de la
cote d'un fonds sur une période donnée. Le rendement annuel
est calculé sur l'année mobile (par exemple du le 1er juin 1999
au 31 mai 2000). Le rendement au début de l'année (ou YTD,
abréviation de l'anglais year-to-day) concerne la période comprise
entre la fin de la dernière année solaire et la date actuelle. Le
rendement cumulé décrit la variation en pourcentage de la cote sur
des périodes de durée variable, 60, 48, 36, 24 ou 12 mois. Le rendement
cumulé est enfin intégré pour déterminer le rendement
annuel moyen, qui permet de voir quel serait le taux de croissance constante
du capital année par année, indépendamment des hauts et des
bas qui ont pu se produire à tel ou tel moment.
Récurrence
: Analyse de la performance fondée sur l'estimation de la fréquence
et la continuité. Il s'agit de déterminer dans quelle mesure la
performance tient ou non au hasard, grâce à une évaluation
dans le temps de la compétitivité du positionnement du gérant.
La fréquence représente le nombre de sous-périodes
au cours desquelles un fonds s'est positionné dans les différents
quartiles de rendement pendant une période donnée. La continuité
représente quant à elle le nombre de fois de suite où il
s'est positionné dans les différents quartiles de rendement pendant
la même période.
Score : Évaluation
synthétique des résultats obtenus par le fonds sur les trois dernières
années. Il s'agit d'une évaluation menée au sens relatif,
en comparant simultanément tous les fonds appartenant à la même
catégorie, non expurgée des fonds incohérents. L'attribution
des points est l'aboutissement d'un processus de paramétrage où
est observée la distance existant entre le résultat obtenu par chaque
fonds analysé par rapport au meilleur et au plus mauvais. Le nombre de
points maximum est 100, qui représente le meilleur fonds, tandis que le
minimum, 1, sera attribué au plus mauvais.
Sélection
: La sélection représente l'aptitude du gérant à choisir
les titres et portefeuilles les meilleurs. Elle est quantifiable par la différence
entre le rendement du fonds et celui d'un portefeuille qui aurait conservé
exactement les mêmes poids que l'allocation d'actifs tactique, c'est-à-dire
l'allocation d'actifs à moyen terme (36 mois) telle qu'elle ressort des
estimations effectuées lors de l'analyse du style.
Tracking Error Volatility
(TEV) : Indicateur du degré de dispersion des rendements différentiels
entre fonds et benchmark par rapport à leur valeur moyenne, définie
comme tracking error. La TEV permet d'évaluer avec quelle fidélité
le gérant a voulu reproduire le benchmark.
|